Comment pratiquer la Communication Non Violente ?

Publié le 29/11/2023 dans MICRO-COACHING Relationnel - Gestion des conflits

Comment vraiment améliorer la QVT au sein de votre équipe - Institut François Bocquet
La communication non-violente (ou CNV), ainsi nommée en hommage à Gandhi, a été “inventée” par Marshall Rosenberg, un psychologue clinicien, qui s’est lui-même inspiré des travaux d’autres psychologues (Carl Rogers entre autres). Elle a pour but de communiquer de la façon la plus empathique possible afin d’obtenir ce que l’on souhaite dans le respect de soi et de l’autre.  En voici les principales clefs : 

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Nous sommes responsables de la satisfaction de nos besoins. De fait, il est inutile de tenir rigueur à l’autre de ne pas satisfaire nos besoins surtout si nous n’avons, de notre côté, formulé aucune demande en ce sens. La communication non-violente passe donc en premier lieu par l’affirmation de soi, c’est à dire par le verbe “oser” : oser demander, oser refuser, oser verbaliser nos émotions, nos besoins.

Nous devons arrêter de juger les autres selon nos critères, nos opinions, nos valeurs, nos croyances, qui ne sont en aucun cas des vérités absolues. Car c’est souvent dans ces jugements que la violence prend sa source : quand on juge, on prend le risque de blesser. Le mieux est donc d’essayer d’observer la situation (ce qui nous gêne, ce que nous souhaitons) de façon neutre, sans  évaluer l’autre en bien ou en mal.

Nous avons tout à gagner à exprimer nos émotions, au lieu de les laisser nous ronger de l’intérieur. Ne dit-on pas, en effet, qu’on peut laisser une émotion s’exprimer ou s’imprimer ? Encore faut-il essayer de l’exprimer de façon responsable et consciente. Pour cela, il est toujours mieux de préférer le “je” responsable au “tu” accusateur.

Prenons l’habitude de formuler des demandes précises, négociables, en lien avec nos besoins propres, au lieu de formuler des plaintes, des exigences, des sous-entendus ironiques. Il vaut mieux dire en effet : “Je me sens débordée, j’ai vraiment besoin d’aide pour les tâches ménagères, pourrais-tu passer l’aspirateur s’il te plaît ?” plutôt que : “Tu ne fous jamais rien à la maison ! Je suppose que ça doit être trop difficile pour toi de passer l’aspirateur ?”.

MINI-EXERCICE

Parmi les phrases ci-dessous, quelles sont celles comportant un jugement ?

1/ Qu’il fait froid ici !

2/ J’ai froid ici.

3/ C’est un très bon manager.

4/ Il a animé la réunion en faisant en sorte qu’il n’y ait aucun débordement et en plus on l’a terminée à l’heure.

5/ J’ai des difficultés à lui faire confiance : cela fait plusieurs fois qu’il ne répond pas à mes attentes.

6/ Il n’est pas fiable.

7/ Cette semaine il est arrivé trois fois en retard.

8/ Il est toujours en retard.