L’Institut François Bocquet, c’est déjà plus de trente ans d’histoire. Une longue évolution donc, qui repose cependant sur des valeurs fortes, inchangées depuis 1986 : l’authenticité (des relations humaines), l’adaptation (au profil, au métier et aux besoins de l’apprenant), la proximité (géographique), ou encore l’innovation (pour concevoir de nouvelles approches pédagogiques)…
Aujourd’hui, toutes ces valeurs pourraient être résumées, concentrées, synthétisées dans un seul concept, celui de la SINGULARITÉ.
Mais qu’entend-on par SINGULARITÉ ?
Pour comprendre ce que ce terme signifie pour l’Institut, il peut être utile de raconter une histoire… L’histoire d’un homme, indissociable de son entreprise : François Bocquet.
En 1985, François Bocquet est un jeune professeur en lettres classiques. Fils et petit-fils d’enseignant, François a effectivement, très tôt, attrapé le virus de la transmission et de la formation. Pétri d’idéaux et d’enthousiasme, il prend donc ses quartiers à Boulogne-sur-Mer, et commence à enseigner.
Mais, très vite, l’expérience tourne court. Pragmatique et anticonformiste, François ne se reconnaît pas dans le fonctionnement très hiérarchisé de l’Éducation Nationale et s’ennuie ferme à cause de l’aspect théorique de ce qu’il transmet. Il veut léguer autre chose que des concepts : il souhaite contribuer à changer les comportements. Qu’à cela ne tienne ! Animé d’un esprit d’entreprise certain et d’une vision maintenant claire de ce qu’il veut enseigner, notre jeune professeur décide de créer son propre organisme de formation indépendant, le Centre de Formation en Relations Humaines (qui deviendra plus tard l’Institut François Bocquet. Un peu d’auto-promotion ne nuit pas à la santé).
Il décide ainsi que ce centre, comme son nom l’indique, aidera ceux qui le souhaitent à développer une compétence qui paraît cruciale aux yeux de François et qui, pourtant, n’est enseignée nulle part, alors qu’elle semble être l’ingrédient essentiel d’une certaine réussite, voire même, ose t-il penser, du bonheur en général : la capacité à créer et garder de bonnes relations avec son prochain.
Cette idée de centrer les formations sur les secrets de la dimension sociale de l’être humain peut sembler évident à notre époque, où le développement personnel est très en vogue, mais c’était loin d’être le cas à ce moment-là.
En effet, la seule préoccupation des entreprises des années 80 était la suivante : comment produire et vendre plus, plus vite, à toujours plus de monde ? La réponse à cette question, vous la connaissez : économies d’échelle, automatisation, informatisation… déshumanisation. Les procédures ont alors remplacé le savoir-faire, les machines ont supplanté les hommes, les emails (pardon, les fax !) ont remplacé les relations directes.
C’est dans ce contexte que François Bocquet a saisi l’opportunité d’aller à contre-courant, et de s’intéresser justement à ce qui ne passionnait plus grand-monde : la relation. Mais pourquoi ? Là encore, un petit retour en arrière s’impose.
Ceux qui ont rencontré François Bocquet le savent : il est sourd de l’oreille gauche depuis qu’il est né. Et, aussi anecdotique qu’il puisse paraître pour certains, ce handicap a fortement modelé sa personnalité. Car ne pas entendre d’une oreille a d’abord eu des conséquences directes très importantes et très concrètes : incapable d’écouter et donc de converser correctement avec son interlocuteur si ce dernier se trouvait à sa gauche ou dans un environnement bruyant (en classe, en famille, dans la rue…), François a eu de grandes difficultés à créer du lien dès sa plus tendre enfance (et en a conclu très vite – ce fut son Eurêka – que la capacité à écouter était essentielle pour être apprécié…).
Ce problème, loin de le décourager, l’a plutôt motivé à aller plus loin. Solitaire mais boulimique de savoir et de connaissances, il s’est ainsi passionné pour ce qui lui faisait le plus défaut : la capacité à bien communiquer. Et qu’est-ce que la communication sinon le moyen unique permettant de créer et maintenir une relation ?
Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette prise de conscience a été un tournant dans sa vie, puisque cela l’a conduit, au cours des décennies suivantes, à former des milliers de gens, manager des dizaines de personnes, ou enfin créer une grande famille et pas moins de 4 filles…
Mais revenons en 1986. François Bocquet observe le monde qui l’entoure et essaie également d’anticiper ce qui va se passer à moyen terme. Comme nous l’avons vu, il a depuis longtemps l’intuition que les compétences relationnelles et communicationelles, c’est-à-dire la capacité à s’intégrer dans un groupe, à le fédérer, à créer du lien ou encore à écouter et motiver autrui est importante, mais il a aussi la conviction que cette aptitude va bientôt devenir LA compétence-clef du futur, et ce pour plusieurs raisons.
Premièrement, c’est bien connu, ce qui est rare est précieux ! Or, nous le savons, dans notre société post-révolution numérique, il est plus facile d’avoir 500 amis virtuels que 15 amis réels. Il est indéniable que les relations humaines véritables, dans la société en général et en entreprise en particulier, ont tendance à se durcir, s’appauvrir, voire disparaître dans certains cas. Nous communiquons avec un nombre croissant de personnes, mais nos échanges et relations authentiques ont tendance à se raréfier. Et c’est la raison pour laquelle la capacité à bien communiquer demeure un talent essentiel : il permet de se démarquer.
De même, dans un monde où l’information est gratuite et surabondante, et où (presque) tout le reste s’achète et se vend, quelle est la vraie richesse ? La seule chose qui n’a pas de prix : la relation authentique, la confiance, le respect. Un exemple très simple permet de mieux comprendre cela. Si vous êtes chef d’entreprise, et que vous devez choisir un comptable, il est évident que vous choisirez plutôt celui qui, tout en faisant votre bilan, est agréable et essaie de mieux vous connaître pour mieux vous conseiller (sur les investissements à faire par exemple), plutôt que celui qui se contente de seulement faire votre bilan. Et, paradoxalement, même si ça n’a pas de prix, vous serez peut-être prêt à payer plus cher pour cela !
Enfin, le troisième élément qui explique l’importance de bien communiquer est purement empirique. Si vous regardez autour de vous, vous voyez certainement, chaque jour, des centaines de situations très complexes qui pourraient être bien plus simples si seulement les gens arrivaient à mieux communiquer ensemble. Que de talents gaspillés ! Que de projets avortés ! Que de vocations gâchées ! Et que d’argent jeté par les fenêtres ! Une mauvaise communication est une source de maux infinis : dépressions, retards de production, résistance aux changements, conflits, réclamations clients… Et ce, seulement dans le cadre de l’entreprise…
François Bocquet se pose donc cette question centrale : comment aider les gens à mieux communiquer ?
A l’Institut, nous croyons que bien communiquer, c’est d’abord bien se connaître pour s’affirmer correctement, mais aussi bien connaitre l’autre pour respecter ses besoins et son intégrité. C’est donc une question de connaissance de soi et des autres, d’ouverture, et de prise de conscience.
Concrètement, pour nous, les conditions d’une bonne communication résident dans 3 élements indissociables :
1) La prise en compte de son profil personnel (personnalité, caractère, croyances, valeurs, émotions…), et de son style comportemental personnel,
2) La prise en compte du profil et du style comportemental de son interlocuteur,
3) La prise en compte de son environnement, dans la mesure où celui-ci forme le cadre et parfois l’enjeu de la communication. Par exemple, on ne réagit et ne communique pas de la même façon au travail et à la maison ! Ne pas prendre en compte ce facteur, c’est oublier une grande partie des données !
De ce constat est né ce qu’on appelle la Communication Différentielle, qui intègre ces 3 paramètres, et qui est toujours enseignée à l’Institut. Et qu’est-ce que la Communication Différentielle sinon la prise en compte de la Singularité, c’est-à-dire de l’unicité de chacun et des situations vécues ? N’est-ce pas justement cette Singularité qui crée la richesse (et la difficulté) des relations ?
Il est de plus en plus évident que François Bocquet, en soulignant ce concept de singularité, a eu une vision plus que limpide de l’évolution de notre société. Car la singularité est partout maintenant. Exit, par exemple, la communication et la consommation de masse : plus personne ne veut avoir le même produit que son voisin. L’important est de se démarquer, non plus de se conformer ! Nous vivons l’ère du « DIY », des micro-niches, de l’ultra-personnalisation (avec par exemple ces fameux cookies permettant de créer des personal data).
Fidèle à lui-même, l’Institut creuse toujours ce sillon de la Singularité, en essayant de s’adapter encore et toujours aux attentes de chacun de ses clients et stagiaires, et en considérant chacun d’eux comme uniques. Ainsi, depuis 1986, toutes nos actions ont été motivées par cet objectif : faire émerger l’unicité des besoins de chaque stagiaire pour lui proposer une action de formation vraiment personnalisée et pertinente.
L’Institut a ainsi créé plusieurs outils et produits pour correspondre au mieux aux attentes d’un public toujours plus exigeant et hétérogène :
– L’outil Performances-Talents développé ces dernières années permet ainsi de diagnostiquer de manière précise les besoins en formation de chaque personne pour mieux répondre à ses attentes.
– Plusieurs formats de formation sont proposées : formations en one-to-one ultra personnalisées, formations inter-entreprises stimulant les échanges, ateliers de co-développement ou encore formations sur-mesure en « intra ».
– Des formations certifiantes et éligibles au CPF ont, enfin, été développées pour valoriser le savoir-faire, et plus encore, le savoir-être de chacun. Ces formations sont reconnues par l’État.
Le futur se construit au présent. Il est incertain, car il est ce que nous en faisons. Or, aujourd’hui, qui sait avec certitude ce qu’il fera dans dix ans ? ou même dans six mois ? La seule chose de sûre, c’est que le rythme effréné de nos vies ne va certainement pas faiblir et que la complexification (et la fragilisation) de notre monde ne semble pas ralentir non plus. Peut-être faut-il se laisser porter et s’adapter, peut-être faut-il lutter contre cette vague de fond. Le bon choix, évident à première vue, serait certainement de tenter de trouver l’équilibre entre ces deux attitudes. Avec tout ce que la locution « trouver l’équilibre » comporte de funambulesque.
Mais, et cela conclut cette petite histoire, une meilleure réponse ne résiderait-elle pas plutôt, pour s’épanouir dans ce monde de plus en plus élaboré et parfois factice, dans la connaissance et la poursuite de SA PROPRE singularité ?