Comment accueillir sereinement une critique ?

Publié le 20/01/2025 dans MICRO-COACHING Connaissance et gestion de Soi

Que faire quand on se sent submergé au travail ?  - Institut François Bocquet

 

Se faire “remonter les bretelles” n’est jamais agréable et nombreux sont celles et ceux qui réagissent mal à cette situation. Entre l’autoflagellation (“c’est vrai, il a raison, que je suis bête !”) et l’agressivité (“Pour qui tu te prends ?”), il y a pourtant un juste milieu. Voici 5 conseils à suivre pour mieux gérer ce type de situation et savoir en tirer parti.

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Sachez qu’il y a deux types de critiques. Premièrement, la critique conditionnelle, qui est précise, argumentée, et qui pointe un comportement et non pas l’individu en son entier. Et deuxièmement, la critique inconditionnelle, qui est fondée sur un jugement et qui concerne l’individu. Évidemment seule la critique conditionnelle est “recevable” au travail, même si la critique inconditionnelle est, hélas, beaucoup plus fréquente.

Transformez une critique inconditionnelle en critique conditionnelle. Quand la critique que l’on vous fait est trop générale (“Tu es vraiment bordélique !”), faites en sorte de revenir sur les faits pour rendre la critique plus précise. Posez des questions pour préciser le problème, reformulez. Vous en ressortirez grandi et fier de vous, et en outre l’autre sera surpris et peut-être content. Cela vous aidera vraiment à vous améliorer et à avoir de meilleures relations.

Cela signifie aussi qu’il vaut mieux éviter de vous justifier immédiatement. Donnez plutôt un “accusé de réception” à votre interlocuteur : “je suis désolé que ceci t’ait gêné, je vois bien que c’est un problème pour toi”. Si vous reconnaissez son point de vue dans un premier temps, il aura plus de facilité à entendre le vôtre dans un second temps.

Ne vous victimisez pas : c’est en effet la meilleure façon de devenir vraiment une victime. Assumez vos erreurs au lieu de les nier ou de geindre (“C’est toujours moi qui prends !”). En effet, ce comportement énerve l’interlocuteur qui aura tendance à vous “persécuter” de plus en plus, ce qui vous confortera dans le statut de victime etc…

Verbalisez ce que vous ressentez, au lieu de garder votre colère pour vous. Encore une fois, si on le fait bien, on peut (presque) tout dire. Par exemple, face à une critique très dure, vous pouvez répondre “Je suis désolé que tu sois si en colère à cause de mon erreur mais je ne suis pas d’accord avec ta façon de me le dire. Peux-tu être plus précis ?”

MINI-EXERCICE

Connaissez-vous “l’échelle des comportements” ? Cette échelle montre que, face à une situation difficile, un problème ou une critique, l’homme a le choix entre 8 comportements différents. Ces comportements peuvent l’empêcher de trouver une solution ou au contraire l’aider grandement dans la résolution du problème. Saurez vous remettre les comportements ci-dessous dans l’ordre (du plus aidant en 1/ au moins aidant en 8/) ?

  • Assumer son erreur = accepter sa part de responsabilité.
  • Analyser son erreur = identifier ses causes et ses conséquences.
  • Se justifier face à l’autre = se trouver des excuses.
  • Nier l’erreur = refuser de voir la réalité.
  • Pallier l’erreur = trouver rapidement une solution provisoire.
  • Imaginer une solution = agir pour ne plus être face au même problème.
  • Ignorer l’erreur = ne pas en avoir conscience.
  • Accuser l’autre = dénoncer son manque de compétences, qualités…