➜ 1/ Je ne sais pas que je ne sais pas.
C’est la phase d’incompétence inconsciente, et donc, paradoxalement, de toute puissance ! Comme on n’est pas conscient de ses lacunes, on pense savoir tout faire ! Concrètement, c’est le moment où les jeunes collaborateurs arrivent frais émoulus de l’école : ils savent beaucoup de choses théoriques par exemple, mais ne les ont jamais confrontés à la réalité. Ils ne savent donc pas qu’en réalité, ils “ne savent pas” faire certaines choses. Ce qui peut énerver les “anciens” si les “jeunes” se comportent de façon trop assurée !
➜ 2/ Je sais que je ne sais pas.
C’est la phase d’incompétence consciente. C’est aussi une phase de frustration, puisque l’on prend conscience de ses limites. C’est une phase difficile, mais ô combien nécessaire au désir d’apprendre ! C’est le moment où, par exemple, le jeune collaborateur se trouvera face à un obstacle et se rendra compte que ce qu’il a appris en théorie ne s’applique pas en pratique. C’est à ce moment-là qu’il faut faire attention, car cette frustration peut se transformer en motivation ou en démotivation / auto-dévalorisation selon la façon dont les connaissances et lacunes de l’apprenant sont mises en lumière.
Si par exemple le jeune collaborateur est naturellement confiant en lui et en son tuteur, ce dernier peut le mettre en situation d’échec sur une technique spécifique pour lui faire comprendre qu’il va devoir l’apprendre. Mais dans le cas où la confiance n’est pas suffisante, mieux vaut d’abord mettre en lumière ce que le jeune sait avant de voir ce qu’il ne sait pas… En bref, ce qu’il faut retenir, c’est que tout apprentissage commence par une prise de conscience générant de la frustration.
➜ 3/ Je sais que je sais.
C’est la phase de compétence consciente, c’est-à-dire la phase d’expérimentation. C’est l’apprentissage proprement dit, où le rôle du tuteur va être véritablement d’enseigner son savoir faire, en faisant en sorte que son “tuté” (la personne dont il est le tuteur) comprenne et s’entraîne. Pour prendre un exemple dans la vie courante, c’est le moment où le jeune conducteur sait conduire, fait avancer la voiture, mais est encore obligé de réfléchir à ce qu’il fait.
➜ 4/ Je ne sais pas que je sais.
C’est la phase de compétence inconsciente, c’est-à-dire la phase d’expertise, celle où la compétence est disponible de façon réflexe. Pour reprendre le même exemple, c’est quand le conducteur conduit de façon “machinale” sans penser aux mouvements de ses pieds, de ses yeux ou de ses mains.
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