Institut François Bocquet Formation

Comment répondre à des remarques sexistes ?


Être UNE professionnelle dans certains secteurs encore très “virils” n’est pas toujours facile.
Si la situation a bien évolué depuis quelques années, la gestion des remarques sexistes est un domaine dans lequel les femmes doivent encore s’illustrer dans certaines cultures d’entreprise. Alors comment réagir sans passer pour la “féministe enragée” pour autant ?

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Ne pas confondre sexisme ordinaire et harcèlement sexuel. Le sexisme au quotidien se concrétise souvent par un certain paternalisme, de la condescendance voire une tentative (ou un simulacre) de séduction un peu lourdingue. Alors que le harcèlement sexuel, est, selon les textes, le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste, qui portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, ou qui créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.

Se souvenir que les hommes ne se rendent souvent pas compte de leur attitude sexiste, et qu’ils ne s’attendent pas à contrarier leur interlocutrice. Il ne faut donc pas partir du principe  que leurs intentions sont mauvaises. Au contraire, ils peuvent eux-mêmes se sentir plutôt bienveillants.

Ne pas oublier non plus qu’une femme peut aussi avoir intégré certains codes culturels et peut, tout autant qu’un homme, avoir des propos sexistes et misogynes (comme par exemple : “gérer des femmes au travail c’est l’horreur…”).

A chaud, utiliser l’humour est souvent la meilleure arme, pour ne pas être trop tranchante tout en verbalisant ses limites. A froid, la discussion, le questionnement, le fait de renverser les situations (“que ressentirais-tu si je te disais la même chose ?”) peut aussi amener l’interlocuteur à réfléchir à son positionnement, bien plus que la victimisation ou l’agressivité.

Ne pas relever est possible, si on ne se sent pas (trop) blessée/infériorisée. Il peut être important quand même de verbaliser son sentiment auprès d’une personne compréhensive pour ne pas rester seule avec son ressenti.

Recadrer la personne (plutôt en tête à tête) si jamais elle a dépassé les limites, en utilisant le “JE” plutôt que le “TU”.

Enfin, vous pouvez aussi encourager les RH ou la direction, dans le cadre de la démarche RSE par exemple, à mettre en place des actions de sensibilisation auprès des équipes.

MINI-EXERCICE

Connaissez-vous le syndrome de l’imposteur ?  Ce syndrome, ou plutôt ce complexe, toucherait plus de femmes que d’hommes. Vous vous sentez concerné(e) ? Pour en être sûr(e), répondez aux questions suivantes par oui ou non :

1/ Quelquefois vous avez l’impression d’avoir atteint votre position actuelle uniquement parce que vous étiez au bon endroit au bon moment.

2/ Vous avez parfois peur que les personnes importantes à vos yeux découvrent qu’elles ont une meilleure impression de vous que ce que vous êtes en réalité.

3/ Vous vous comparez souvent aux autres personnes et trouvez qu’elles sont plus intelligentes que vous.

4/ Lorsque des personnes vous félicitent, vous avez peur de ne pouvoir répondre à leurs futures attentes.

5/ Vous avez tendance à attribuer vos succès à la chance ou à des circonstances externes qui vous étaient favorables.

6/ Vous avez du mal à comprendre pourquoi vous avez toujours eu d’aussi bons résultats, alors que vous ne les méritiez pas toujours.

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