Institut François Bocquet Formation

Résultats du micro-coaching : Gérer un collaborateur “addict” au smartphone

Votre réaction :
Réponses à l’étude de cas “Gérer un collaborateur “addict” au smartphone”   > VOIR L’ÉNONCÉ DE L’ÉTUDE DE CAS

SCÉNARIO  

Vous ne dites rien. Après tout, elle rend ses dossiers en temps et en heure, contrairement à d’autres !

⇨ Les autres collaborateurs commencent sérieusement à s’agacer et à râler, et ce de plus en plus ouvertement. Un jour, une dispute éclate entre Nadine, la doyenne de votre service, et Camille. Nadine parle de « ces jeunes qui ont leur portable greffé à la main », et Camille répond que « Dieu merci, elle n’est pas sa mère, et encore moins sa manager ». De plus, Nadine vous reproche publiquement de ne rien faire. Sur le coup, piquée, vous lui rétorquez que tout cela ne la concerne pas, et que Camille, au moins, rend ses dossiers à l’heure… ce qui évidemment, n’est pas du goût de Nadine.
Mais plus tard, votre N+1 (prévenu par une Nadine remontée comme un coucou) vous reproche votre inaction et l’esclandre qui en a découlé, et décide de tout simplement interdire l’usage du portable personnel sur le lieu de travail et pendant les heures de travail.
Cette mesure paraît immédiatement impopulaire aux yeux de tous, et pas seulement des plus jeunes. De fait, il semble évident que personne ne la respecte, votre chef y compris. Vous-même n’avez pas tellement envie de surveiller ce genre de choses, vous avez bien mieux à faire. Un jour cependant, vous surprenez Nadine sur Facebook, qui répond à votre remarque en vous disant qu’elle est en pause et que vous n’avez donc rien à lui dire. Bref, cette histoire de portable met une tension plus que palpable au sein de votre service.

SCÉNARIO  

Vous rappelez en réunion d’équipe que l’usage du téléphone personnel doit être limité au strict minimum sur le lieu de travail.

⇨ Tout le monde accueille votre remarque collective avec une attitude différente : certains avec indifférence, d’autres ne se sentent pas concernés, d’autres encore soufflent face à une remarque qu’ils trouvent injuste. Camille, elle, ne semble pas réagir.
⇨ Cela ne l’empêche pas, par la suite, d’utiliser son portable assez fréquemment selon vous, même si elle le fait un peu plus discrètement. Un jour, vous lui faites une remarque, et elle vous répond alors : « Oui oui, c’était une urgence » en rangeant prestement son téléphone et en faisant des yeux innocents. Encore une fois vous vous sentez à la fois coincée et agacée. Vous finissez par laisser tomber : faire la police, très peu pour vous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SCÉNARIO  

Vous profitez d’un point en individuel pour lui en parler et lui communiquer votre ressenti sur le sujet.

⇨ Vous entamez la discussion en disant : « Ecoute Camille, je voulais te parler d’un point un peu délicat, et que j’ai beaucoup hésité à te communiquer. Je suis gênée par cette situation, mais je me sens obligée de t’en parler, car cela peut créer des incompréhensions et des tensions au sein de l’équipe. Je vais être directe : j’ai remarqué que tu regardais assez souvent ton portable personnel, parfois plusieurs fois par heure, et pas pour des raisons qui me semblent professionnelles. Même si aucune règle formelle ne dit que c’est interdit, ce que je ne souhaite pas d’ailleurs, tout le monde essaie de faire un usage raisonnable de son téléphone portable au travail, et de s’en servir plutôt aux pauses par exemple. Et puis si moi je l’ai remarqué, d’autres l’ont peut être vu aussi. Par ailleurs moi, je connais la qualité de ton travail, je ne te reproche rien sur le sujet, mais d’autres personnes, en te voyant scroller sur ton écran, peuvent mal interpréter ton comportement, et je ne voudrais pas que des tensions se créent autour de ce sujet. Comprends tu ce que je te dis ? Est-ce peut-être parce que tu t’ennuies ? Devrais-je te donner plus de travail ? ».
⇨ Camille acquiesce, dit qu’elle comprend votre remarque, s’engage à faire attention à l’avenir et répond que sa charge de travail est très bien comme ça. Elle se justifie en disant qu’elle se détend juste entre deux tâches en étant sur son portable, et que c’est sa façon à elle de faire une pause, pendant que d’autres vont fumer une cigarette ou boire un café par exemple. Vous lui dites que vous comprenez, la remerciez de sa coopération et lui renouvelez votre confiance.
⇨ Lorsque Nadine vient à son tour pour son point individuel, vous lui dites que vous avez parlé avec Camille et que cette dernière s’est engagée à moins regarder son téléphone. Vous lui demandez cependant de la bienveillance et de la souplesse envers Camille, et les jeunes générations, qui ne fonctionnent pas comme vous deux (vous vous incluez dans les vieux, du coup), et qui se débrouillent quand même pour faire le travail qui leur est demandé. Car c’est le plus important n’est ce pas ?

Nos conseils :

Dans la situation d’Hélène, il est donc important de :

> Faire les choses avec beaucoup de doigté : le téléphone portable peut vraiment être un sujet clivant et source de conflits.

> Vérifier si le règlement intérieur donne des indications sur ce sujet : il est important de s’appuyer si possible sur quelque chose de formel. Cependant, sauf dans certains secteurs et à certains postes où la sécurité est très importante, nous rappelons que d’un point de vue légal, tout salarié a droit au respect de sa vie privée, au temps et au lieu de travail. L’employeur ne peut donc interdire de manière générale et absolue à ses salariés d’utiliser leur téléphone, personnel ou professionnel, à des fins personnelles. Une telle interdiction serait, en effet, ni justifiée ni proportionnée. Un usage abusif du téléphone portable à des fins personnelles peut être sanctionné, mais doit être assorti de preuves factuelles (travail rendu en retard fréquemment à cause du temps passé sur le téléphone, non respect des règles de sécurité, plaintes de clients ou d’usagers…), ce qui peut être délicat dans certains cas…

> Attention également à l’effet de réactance, qui est en psychologie sociale un mécanisme de défense  mis en œuvre par une personne qui pense sa liberté d’action menacée : la réactance est une grande source de résistance au changement, de démotivation, mais aussi de comportements rebelles, provocateurs, ou passifs-agressifs.

> Minimiser le fossé générationnel :  ne laissez pas vos collaborateurs plus âgés râler sur « ces jeunes qui… ». Dédramatisez, demandez leur de prendre du recul, de peut-être faire leur autocritique aussi dans certains cas (il n’y a pas que les jeunes qui sont accrocs au portable). Essayez de faire collaborer ensemble les différentes générations en toute bienveillance, plutôt que les laisser se monter les uns contre les autres.

> Evitez les recadrages collectifs  quand une seule personne ne respecte pas les règles : c’est souvent assez contre-productif. Il faut faire preuve de courage et parler en individuel avec la personne concernée.

> La passivité n’est pas non plus la meilleure solution,  surtout si le comportement incriminé a été remarqué par d’autres personnes.

> Il faut donc en parler de manière bienveillante avec la personne :  parler de son ressenti, ne pas la juger, lui demander son avis, solliciter son sens du collectif, du professionalisme. Bref, le but est de l’encourager à agir dans le bon sens, plutôt que la culpabiliser ou l’infantiliser.

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SCÉNARIO  

Vous ne dites rien. Après tout, elle rend ses dossiers en temps et en heure, contrairement à d’autres !

⇨ Les autres collaborateurs commencent sérieusement à s’agacer et à râler, et ce de plus en plus ouvertement. Un jour, une dispute éclate entre Nadine, la doyenne de votre service, et Camille. Nadine parle de « ces jeunes qui ont leur portable greffé à la main », et Camille répond que « Dieu merci, elle n’est pas sa mère, et encore moins sa manager ». De plus, Nadine vous reproche publiquement de ne rien faire. Sur le coup, piquée, vous lui rétorquez que tout cela ne la concerne pas, et que Camille, au moins, rend ses dossiers à l’heure… ce qui évidemment, n’est pas du goût de Nadine.
⇨ Mais plus tard, votre N+1 (prévenu par une Nadine remontée comme un coucou) vous reproche votre inaction et l’esclandre qui en a découlé, et décide de tout simplement interdire l’usage du portable personnel sur le lieu de travail et pendant les heures de travail.
⇨ Cette mesure paraît immédiatement impopulaire aux yeux de tous, et pas seulement des plus jeunes. De fait, il semble évident que personne ne la respecte, votre chef y compris. Vous-même n’avez pas tellement envie de surveiller ce genre de choses, vous avez bien mieux à faire. Un jour cependant, vous surprenez Nadine sur Facebook, qui répond à votre remarque en vous disant qu’elle est en pause et que vous n’avez donc rien à lui dire. Bref, cette histoire de portable met une tension plus que palpable au sein de votre service.

SCÉNARIO  

Vous rappelez en réunion d’équipe que l’usage du téléphone personnel doit être limité au strict minimum sur le lieu de travail.

⇨ Tout le monde accueille votre remarque collective avec une attitude différente : certains avec indifférence, d’autres ne se sentent pas concernés, d’autres encore soufflent face à une remarque qu’ils trouvent injuste. Camille, elle, ne semble pas réagir.
⇨ Cela ne l’empêche pas, par la suite, d’utiliser son portable assez fréquemment selon vous, même si elle le fait un peu plus discrètement. Un jour, vous lui faites une remarque, et elle vous répond alors : « Oui oui, c’était une urgence » en rangeant prestement son téléphone et en faisant des yeux innocents. Encore une fois vous vous sentez à la fois coincée et agacée. Vous finissez par laisser tomber : faire la police, très peu pour vous.

SCÉNARIO  

Vous profitez d’un point en individuel pour lui en parler et lui communiquer votre ressenti sur le sujet.

⇨ Vous entamez la discussion en disant : « Ecoute Camille, je voulais te parler d’un point un peu délicat, et que j’ai beaucoup hésité à te communiquer. Je suis gênée par cette situation, mais je me sens obligée de t’en parler, car cela peut créer des incompréhensions et des tensions au sein de l’équipe. Je vais être directe : j’ai remarqué que tu regardais assez souvent ton portable personnel, parfois plusieurs fois par heure, et pas pour des raisons qui me semblent professionnelles. Même si aucune règle formelle ne dit que c’est interdit, ce que je ne souhaite pas d’ailleurs, tout le monde essaie de faire un usage raisonnable de son téléphone portable au travail, et de s’en servir plutôt aux pauses par exemple. Et puis si moi je l’ai remarqué, d’autres l’ont peut être vu aussi. Par ailleurs moi, je connais la qualité de ton travail, je ne te reproche rien sur le sujet, mais d’autres personnes, en te voyant scroller sur ton écran, peuvent mal interpréter ton comportement, et je ne voudrais pas que des tensions se créent autour de ce sujet. Comprends tu ce que je te dis ? Est-ce peut-être parce que tu t’ennuies ? Devrais-je te donner plus de travail ? ».
⇨ Camille acquiesce, dit qu’elle comprend votre remarque, s’engage à faire attention à l’avenir et répond que sa charge de travail est très bien comme ça. Elle se justifie en disant qu’elle se détend juste entre deux tâches en étant sur son portable, et que c’est sa façon à elle de faire une pause, pendant que d’autres vont fumer une cigarette ou boire un café par exemple. Vous lui dites que vous comprenez, la remerciez de sa coopération et lui renouvelez votre confiance.
⇨ Lorsque Nadine vient à son tour pour son point individuel, vous lui dites que vous avez parlé avec Camille et que cette dernière s’est engagée à moins regarder son téléphone. Vous lui demandez cependant de la bienveillance et de la souplesse envers Camille, et les jeunes générations, qui ne fonctionnent pas comme vous deux (vous vous incluez dans les vieux, du coup), et qui se débrouillent quand même pour faire le travail qui leur est demandé. Car c’est le plus important n’est ce pas ?

Nos conseils :

Dans la situation d’Hélène, il est donc important de :

> Faire les choses avec beaucoup de doigté : le téléphone portable peut vraiment être un sujet clivant et source de conflits.

> Vérifier si le règlement intérieur donne des indications sur ce sujet : il est important de s’appuyer si possible sur quelque chose de formel. Cependant, sauf dans certains secteurs et à certains postes où la sécurité est très importante, nous rappelons que d’un point de vue légal, tout salarié a droit au respect de sa vie privée, au temps et au lieu de travail. L’employeur ne peut donc interdire de manière générale et absolue à ses salariés d’utiliser leur téléphone, personnel ou professionnel, à des fins personnelles. Une telle interdiction serait, en effet, ni justifiée ni proportionnée. Un usage abusif du téléphone portable à des fins personnelles peut être sanctionné, mais doit être assorti de preuves factuelles (travail rendu en retard fréquemment à cause du temps passé sur le téléphone, non respect des règles de sécurité, plaintes de clients ou d’usagers…), ce qui peut être délicat dans certains cas…

> Attention également à l’effet de réactance, qui est en psychologie sociale un mécanisme de défense  mis en œuvre par une personne qui pense sa liberté d’action menacée : la réactance est une grande source de résistance au changement, de démotivation, mais aussi de comportements rebelles, provocateurs, ou passifs-agressifs.

> Minimiser le fossé générationnel :  ne laissez pas vos collaborateurs plus âgés râler sur « ces jeunes qui… ». Dédramatisez, demandez leur de prendre du recul, de peut-être faire leur autocritique aussi dans certains cas (il n’y a pas que les jeunes qui sont accrocs au portable). Essayez de faire collaborer ensemble les différentes générations en toute bienveillance, plutôt que les laisser se monter les uns contre les autres.

> Evitez les recadrages collectifs  quand une seule personne ne respecte pas les règles : c’est souvent assez contre-productif. Il faut faire preuve de courage et parler en individuel avec la personne concernée.

> La passivité n’est pas non plus la meilleure solution,  surtout si le comportement incriminé a été remarqué par d’autres personnes.

> Il faut donc en parler de manière bienveillante avec la personne :  parler de son ressenti, ne pas la juger, lui demander son avis, solliciter son sens du collectif, du professionalisme. Bref, le but est de l’encourager à agir dans le bon sens, plutôt que la culpabiliser ou l’infantiliser.

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