➜ Il est inutile d’introduire son argumentation en disant “Puis-je vous dire pourquoi je ne suis pas d’accord avec vous ?” ou “Puis-je vous exposer mon point de vue ?”
FAUX. Il est au contraire préférable de demander “la permission” de vous opposer ! En effet, psychologiquement, cette phase d’introduction va faciliter la suite, car votre chef ne peut que répondre « oui » à votre question (enfin, normalement !), ce qui vous met en position de “force”. Il y a ainsi des chances qu’il réagisse de manière moins “violente” à vos arguments, puisqu’il vous aura -consciemment- permis de les énoncer. De plus, en ayant déjà répondu “oui” une fois, il y a plus de chances qu’il réponde par l’affirmative à vos demandes suivantes. C’est ce que l’on appelle en psychologie sociale la technique du pied dans la porte (qui repose sur “l’effet d’engagement”). Cette technique consiste à faire une première demande peu coûteuse à laquelle la réponse “oui” est presque automatique, suivie d’une deuxième demande plus coûteuse – qui représente l’enjeu véritable – et qui pourrait être, ici, votre proposition de solution alternative.
➜ Il est préférable de commencer votre argumentation en rappelant celle de votre chef.
VRAI. C’est même une technique classique dans l’art de la rhétorique. Cela permet de poser une base commune sur laquelle discuter, et à montrer à l’autre que vous l’avez bien écouté et compris. Mais cette technique prend vraiment de la valeur si, pour chaque argument donné par votre supérieur hiérarchique, vous trouvez un inconvénient ou un contre-argument, un exemple pertinent pour l’appuyer ET une solution alternative.
➜ Il est préférable dans cette situation de dire les choses plutôt que de les écrire.
NI VRAI NI FAUX. Les écrire peut vous permettre d’organiser vos pensées et de trouver des arguments supplémentaires, et peut également vous aider à garder votre contenance une fois en face à face. Cependant, expliquer votre point de vue à l’oral est essentiel, car c’est ainsi que vous avez les meilleures chances de convaincre votre interlocuteur. La meilleure chose que vous puissiez faire est certainement de bien présenter les arguments pour/contre, les différentes conséquences et les solutions possibles sur un document et de laisser ce document à votre chef à la fin de l’entretien pour qu’il puisse le relire et réfléchir à froid… Il aura moins de difficultés à mettre son point de vue en question une fois seul.
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