Un biais cognitif est une sorte de “raccourci” que prend notre cerveau pour évaluer une situation plus facilement, en particulier dans les situations complexes. Les biais cognitifs nous sont en général très utiles (sans eux notre quotidien ne serait qu’une longue suite de questionnements épuisants et stériles), mais dans certains cas, ils peuvent aussi nous empêcher de désamorcer un conflit car ils nous empêchent de “penser correctement”. Connaître ces biais peut ainsi nous permettre de nous prémunir contre eux plus facilement. En voici 4…
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MINI-EXERCICE
Nommez dans chacune des situations ci-dessous le biais à l’œuvre dans la tête du protagoniste…
a) Perrine en veut beaucoup à Laure, sa chef : elle ne comprend pas que Laure ne lui ait pas donné gain de cause suite à son désaccord avec Noémie, car ses arguments à elle étaient bien plus factuels et solides.
b) Gabriel explique : “Kévin n’est qu’un fainéant, il ne fait jamais d’efforts. Moi, j’étais crevé et stressé parce qu’on m’a demandé d’accélérer la cadence, alors je n’ai pas pu prendre sur moi encore une fois, et là, désolé mais je lui ai dit que ce que pensais de lui !”
c) Léa dit à sa collègue : “Je suis déçue, je pensais que cela ne te dérangerait pas de prendre ce dossier en plus, moi je l’aurais fait pour toi si tu me l’avais demandé”.
d) Rémi dit à son chef : “Ah moi je veux bien discuter, mais Antoine ne voudra jamais c’est sûr ! De toutes façons nous ne sommes pas faits pour nous entendre…”
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a) Perrine en veut beaucoup à Laure, sa chef : elle ne comprend pas que Laure ne lui ait pas donné gain de cause suite à son désaccord avec Noémie, car ses arguments à elle étaient bien plus factuels et solides.
➜ Biais d’optimisme excessif. Perrine a sous-estimé les arguments de Noémie, parce que les siens lui paraissaient de toutes façons bien plus valables.
b) Gabriel explique : “Kévin n’est qu’un fainéant, il ne fait jamais d’efforts. Moi, j’étais crevé et stressé parce qu’on m’a demandé d’accélérer la cadence, alors je n’ai pas pu prendre sur moi encore une fois, et là, désolé mais je lui ai dit que ce que pensais de lui !”
➜ Erreur fondamentale d’attribution. Gabriel justifie son comportement par des facteurs essentiellement externes (fatigue, stress dus à la pression du chef), alors que pour lui, le comportement de Kévin est seulement dû à sa fainéantise inhérente à sa personnalité.
c) Léa dit à sa collègue : “Je suis déçue, je pensais que cela ne te dérangerait pas de prendre ce dossier en plus, moi je l’aurais fait pour toi si tu me l’avais demandé”.
➜ Biais de projection. Léa croyait que sa collègue allait se comporter comme (elle pensait qu’)elle le ferait, elle, d’où sa déception.
d) Rémi dit à son chef : “Ah moi je veux bien discuter, mais Antoine ne voudra jamais c’est sûr ! De toutes façons nous ne sommes pas faits pour nous entendre…”
➜ Biais de polarisation excessive. Rémi imagine qu’Antoine est trop différent de lui, ce qui fait que pour lui le dialogue est impossible.
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