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5 bonnes raisons de demander de l’aide

5 bonnes raisons de demander de l'aideDemander de l’aide n’est pas forcément évident, car cela nous renvoie souvent à l’image de quelqu’un d’incompétent, de geignard ou “d’assisté”, surtout si l’on manque un peu de confiance en soi. Mais cette peur du jugement est-elle réellement fondée ? Vous trouverez ici 5 bonnes raisons pour demander de l’aide quand vous en avez vraiment besoin :

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Demander de l’aide à un collègue, un subordonné ou un supérieur hiérarchique peut être une façon de le valoriser. Imaginez que l’on ne vous demande jamais rien… Ne ressentiriez-vous pas un terrible sentiment d’inutilité ? Pensez évidemment à remercier chaudement l’autre une fois qu’il vous a aidé…

Demander de l’aide, ce n’est pas forcément être un incapable. Il faut cesser de confondre une situation ponctuelle (“je n’arrive pas à boucler un dossier”) avec un défaut permanent et personnel (“je suis nul et incompétent !”). Arrêtez donc de tout dramatiser et de vous juger trop négativement.

Demander de l’aide permet aussi, tout simplement, de gagner du temps. Temps que vous pourriez investir dans une activité bien plus importante ou plaisante que celle de remplir ce satané dossier qui vous ennuie ! Mais pensez aussi à formuler votre demande de façon précise et concise pour ne pas faire perdre du temps aux autres !

Demander de l’aide, c’est parfois gagner en crédibilité et c’est aussi, paradoxalement, montrer que vous avez confiance en vous, que vous n’avez pas peur de vous sentir redevable. Alors faites-le la tête haute, avec le sourire, et sans vous justifier pendant des heures.

Enfin, quand vous évitez de demander de l’aide par peur d’un refus, c’est finalement vous qui vous refusez de l’aide ! Et puis, même si l’autre vous dit non, pensez-vous vraiment que c’est parce qu’il vous rejette, vous ? N’est-ce pas plutôt parce que lui-même est débordé, soucieux ou stressé ?

MINI-EXERCICE

Lisez attentivement les demandes suivantes. Quelle est celle qui vous donne le plus envie de répondre “oui” et pourquoi ?

A/ Myriam dit : “Je n’arrive vraiment pas à boucler le dossier Martin. De toutes façons, c’est toujours pareil, c’est toujours sur moi que ça tombe ! Un dossier mal préparé ? Il est pour moi ! Enfin, bref… tu peux m’aider à le finir ?”

B/ Pierre dit : “Excuse-moi, je suis désolé de te déranger, j’aurais aimé te demander un petit service. Enfin, si tu es pris ce n’est pas grave, je peux repasser plus tard. C’est juste le dossier Martin qui me pose un petit problème…”

C/ Clarisse dit : “Je peux te parler d’un truc important ? J’ai un souci dans la partie chiffrée du dossier Martin, je n’arrive pas à retomber sur les bons chiffres. Je suis ennuyée de te demander ça mais j’ai besoin de ton aide, car tu connais bien ce dossier. Quand peux-tu me consacrer 15 minutes ?”

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La demande la plus “efficace” est la demande C/.
La demande A/ est un condensé de plaintes auto-centrées, ce qui peut se révéler énervant pour l’interlocuteur. Myriam semble en effet centrée sur elle-même, et ne prête aucune attention à la personne à qui elle parle. C’est une demande qui n’est ni valorisante, ni formulée positivement, ni vraiment claire finalement : on ne sait pas ce qui cloche exactement dans ce “dossier mal préparé” (on peut d’ailleurs se demander si c’est le dossier qui est vraiment mal préparé…).

La demande B/ pèche par excès de timidité, induisant une attitude très soumise, effacée. D’abord, Pierre s’excuse de déranger, alors même qu’il n’est pas sûr de vraiment déranger son interlocuteur. Ensuite, il abuse du terme “petit” : un “petit service”, un “petit problème”… Le problème c’est que son interlocuteur risque justement de juger que son problème n’est pas très important puisqu’il est “petit”. Du coup, la demande de Pierre risque de passer aux oubliettes, et ce dernier perdra peut-être le peu de courage qu’il avait réussi à rassembler pour faire cette demande peu convaincante… Cette demande est typique des personnes qui manquent de confiance en elles, mais qui, par leur comportement effacé, conditionnent leurs interlocuteurs à ne pas leur donner d’importance.

La demande C/ semble donc être la plus assertive (affirmée, mais sans agressivité sous-jacente). D’abord, Clarisse insiste sur le fait que sa demande est importante : si elle ne l’était pas, elle ne dérangerait pas son collègue. Ensuite, elle est plus précise que les autres demandes : on sait enfin ce qui ne va pas dans ce dossier Martin ! De plus, Clarisse n’hésite pas à verbaliser son ressenti face à cette demande, on sent qu’elle aurait préféré ne pas avoir à faire cette demande, mais qu’elle a vraiment besoin d’aide. Elle ne se dévalorise pas non plus. De plus, sa demande est assez gratifiante pour l’autre (“tu connais bien ce dossier”) sans non plus tomber dans la flatterie. Enfin, elle ne s’impose pas mais fait sa demande avec subtilité : elle ne demande pas SI on peut l’aider, mais QUAND on peut le faire.

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