Institut François Bocquet Formation

5 réparties utiles pour faire face à 5 situations délicates


Certaines situations professionnelles sont compliquées à vivre. Pour en sortir la tête haute, il est parfois nécessaire d’avoir LA bonne répartie au bon moment… Alors, si vous souhaitez apprendre à gérer les situations délicates suivantes en faisant preuve de diplomatie et de détermination, lisez bien ces conseils :

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“Merci de revenir sur mon approche”. Cette phrase-clef est à formuler quand quelqu’un (un collègue ou un supérieur hiérarchique) s’approprie l’une de vos idées, et que vous souhaitez le faire comprendre à tous avec élégance. Cela vous permet de le faire sans accuser qui que ce soit, voire même en valorisant la personne qui vous a “piqué” l’idée ! Vous pouvez aussi ajouter “D’ailleurs, j’aimerais détailler une ou deux choses…” si vous souhaitez reprendre le contrôle de la discussion…

C’est un bon point de départ… ça mérite qu’on y réfléchisse”. Cette formule permet d’éviter de dire  “c’est une mauvaise idée”, au risque que votre interlocuteur se sente rejeté ou démotivé. De plus, cela vous autorise à réfléchir et à creuser cette idée, sans vous engager plus avant dans sa mise en œuvre.

“Excusez-moi, j’ai une autre obligation”. C’est une bonne formule à utiliser quand, par exemple, vous devez refuser de rester plus longtemps pour des raisons personnelles. Elle induit une notion de confidentialité difficile à transgresser. Vous pouvez ajouter, si on vous demande plus d’explications : “C’est quelque chose que je m’étais engagé.e à faire avant que cette réunion soit prévue”. Quasiment imparable !

“Votre réponse m’oblige à signaler la situation à qui de droit”. N’hésitez jamais à dire cela en cas de harcèlement moral ou sexuel (concrétisé par des propos graveleux, humiliants, insultants…), après avoir soigneusement et ostensiblement montré que vous notiez les propos de votre interlocuteur. Cela lui montrera que vous êtes déterminé.e à signaler ses agissements, et à obtenir gain de cause…

“Qu’est-ce que vous entendez exactement quand vous dites […] ?”. Pensez à poser cette question dès lors que vous sentez une ironie ou des sous-entendus déplacés de la part de votre interlocuteur. C’est une bonne façon de le forcer à justifier ses propos, à les reformuler de manière plus respectueuse ou même à “rétro-pédaler” dans certains cas, tout en gardant votre calme et votre dignité.

MINI-EXERCICE

Vous managez une équipe de 5 personnes. Vous avez remarqué que l’un de vos collaborateurs, Fabien, a vraiment une odeur corporelle très désagréable, ce qui a évidemment été noté par le reste de l’équipe (qui vous a demandé de “faire quelque chose” à ce propos), mais aussi par des personnes extérieures à l’entreprise, ce qui commence à devenir gênant. Comment vous y prendriez-vous pour gérer cette situation délicate ?

1/ Vous ne faites rien, et vous vous débrouillez pour ne pas avoir à lui parler de trop près (finalement, ces masques, ça a du bon… ).
2/ Vous lui offrez du parfum et du déodorant à son anniversaire.
3/ Vous lui dites “Je suis là pour t’apporter une aide que quelqu’un m’a autrefois apporté. Je dois te dire que j’ai constaté que ton odeur corporelle est parfois très forte. Cela m’a aussi été rapporté par certains clients. Je comprends que ce soit une situation délicate. Je te dis ça pour que tu puisses agir là-dessus, voire éventuellement en parler à ton médecin.”.
4/ Vous lui dites “Écoute, ce n’est plus possible, Fabien, je te demande de faire attention à ton hygiène corporelle, car tu sens mauvais. Je suis désolé.e”

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La réponse 3 est la meilleure option.
Le fait de commencer par “Je suis là pour t’apporter une aide que quelqu’un m’a autrefois apporté” :
– permet à votre interlocuteur de se préparer à ce qui va suivre,
– permet de faire comprendre que vous-même avez déjà eu des feed-backs difficiles à entendre, mais qu’en tenir compte vous a permis d’avancer (même si la teneur de la critique n’était pas forcément similaire),
– vous place instantanément dans la même situation que votre interlocuteur, du fait de votre vulnérabilité commune,
– évite à votre interlocuteur de se sentir rabaissé par le message qui va suivre mais l’incite à y voir plutôt un encouragement ou un sujet de préoccupation.

La réponse 1 est tentante
Mais le sujet reviendra forcément sur le tapis. De plus, si certains de vos partenaires extérieurs commencent à s’en plaindre, vous ne pouvez pas faire la sourde oreille à leurs remarques !

La réponse 2 ne garantit pas que la personne comprendra le message implicite, ou qu’elle le prendra bien si elle le comprend…

La réponse 4 est maladroite dans sa formulation
D’autant plus que vous partez du principe que c’est un problème d’hygiène, alors que ce n’est pas forcément le cas.

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