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4 astuces pour gérer un collaborateur qui sème la zizanie

Ce collaborateur, c’est celui qui critique tout le monde, mais jamais directement, qui a des yeux partout et la langue bien pendue, et qui n’hésite pas à répandre des rumeurs sur le patron ou sur son chef. Bref, il a tendance à monter tout le monde contre tout le monde, et sait exploiter les petites faiblesses de chacun. Alors, comment fait-on pour le stopper ? Suivez ces 4 conseils…

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Ignorez ces médisances, et recadrez-le sèchement. Vous pouvez par exemple dire : “Je n’aime pas vraiment ce genre de dénonciations. Si tu as un problème avec Marion, tu devrais lui en parler directement au lieu d’en parler à tout le monde sauf à elle”. Effet garanti !

Demandez-lui des informations précises concernant les rumeurs qu’il répand : “Ah bon ? Il a fait/dit ça ? Quand et où exactement ? Et comment a-t-il fait ?”. Ce collaborateur a tendance à amplifier et déformer les faits pour les rendre plus “croustillants”. Alors coincez-le en lui demandant d’être très factuel. Vous verrez qu’il se dégonflera rapidement.e ?

S’il vient critiquer un autre collègue, proposez immédiatement un entretien à 3 : “Très bien, merci de m’avoir prévenu. Reste là, je vais appeler Michel, tu vas pouvoir répéter devant lui ce que tu m’as dit, il pourra te répondre directement, et moi je serai là pour vous écouter tous les deux.” Cela devrait vite le refroidir.

Sollicitez son avis en collectif sur les sujets sensibles. La plupart du temps, ce type de collaborateur n’aime pas se mouiller en public, et dira plutôt “non, ça va je n’ai rien à dire”. Insistez, et s’il persiste, ajoutez quelque chose comme : “Donc on est d’accord sur le fait que tu ne vois aucun problème dans l’application de cette procédure ? Sinon tu me le dirais ?”. Ce sera plus difficile pour lui de jouer double-jeu par la suite, à la machine à café…

MINI-EXERCICE

Stéphane, votre collaborateur semeur de zizanie, a encore fait des siennes (il a répandu la rumeur que vous couchiez avec votre assistant.e, ou encore que vous utilisiez du matériel professionnel à des fins personnelles). Vous décidez de le recadrer, mais malheureusement, vous n’avez pas vraiment de “preuves” à avancer pour être factuel.le (car ce ne sont que des paroles rapportées). Comment pourriez-vous vous y prendre ? Choisissez la réponse qui vous semble la plus pertinente.

a/ “Bon Stéphane, je sais tout sur les rumeurs que vous répandez. Cessez tout de suite ou vous serez sanctionné”.

b/ “J’ai appris que j’avais couché avec mon assistant.e et que j’utilisais du matériel à des fins personnelles… Vous êtes au courant ? Non ? Parce qu’apparemment c’est vous qui le dites à tout le monde… Non  ? Ah j’ai dû me tromper alors…  Tant mieux, parce que je déteste ce genre de comportement.”

c/ “Vous savez très bien que tout ce que vous dites est faux ! Je n’ai jamais couché avec mon assistant.e et je n’ai jamais utilisé de matériel  à des fins personnelles ! C’est injuste de dire ça  alors que je fais tout pour vous faciliter la vie !”

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 a/ “Bon Stéphane, je sais tout sur les rumeurs que vous répandez. Cessez tout de suite ou vous serez sanctionné”.
➜ Ce n’est pas forcément la meilleure réponse. Parler de sanctions alors qu’on n’a aucune preuve est dangereux, car Stéphane sait très bien qu’il sera très difficile de le sanctionner sur la base de “on-dits”. Vous n’êtes donc pas vraiment crédible sur le coup, et cela peut vous porter préjudice.

b/ “J’ai appris que j’avais couché avec mon assistant.e et que j’utilisais du matériel à des fins personnelles… Vous êtes au courant ? Non ? Parce qu’apparemment c’est vous qui le dites à tout le monde… Non ? Ah j’ai dû me tromper alors…  Tant mieux, parce que je déteste ce genre de comportement.”
➜ L’important est de montrer à Stéphane que vous savez pertinemment que c’est lui le fauteur de troubles, même si vous ne pouvez pas le prouver, et c’est ce que vous faites ici. Il ne faut rien laisser passer avec ce genre de collaborateur. Ici, l’approche est à la fois directe et détournée, et peut déstabiliser Stéphane, et le “recadrer” d’une certaine manière, car au final vous lui dites clairement “stop”, mais avec diplomatie. Même si au fond, vous savez tous les deux ce qui se joue.

c/ “Vous savez très bien que tout ce que vous dites est faux ! Je n’ai jamais couché avec mon assistant.e et je n’ai jamais utilisé de matériel à des fins personnelles ! C’est injuste de dire ça  alors que je fais tout pour vous faciliter la vie !”
➜ Clairement, cette option n’est pas bonne. Il est contre-productif de vous énerver ou de vous justifier face à de fausses accusations : quand on se justifie, on apparaît toujours plus coupable, quelque part, au yeux des autres, et en réagissant ainsi, vous montrez en outre que ces accusations vous touchent. De plus, le fait de vous victimiser ne vous apporte aucune crédibilité, bien au contraire.

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